Course au large

ARC 2019 : 40 multicoques au départ de Las Palmas pour une transat !

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L’ARC est le grand rallye transatlantique du monde : la ligne de départ à la sortie du port de Las Palmas a beau être immense, le spectacle d’une flotte de près de 200 voiliers sous spi est impressionnant… Cette épreuve, à laquelle on participe en mode course ou non, fête sa 34ème édition. L’ARC, se pose comme le leader incontesté du genre : face à lui, de nombreux organisateurs – RIDS et Atlantic/Carribean Odyssey - montent (ou remonte, pour Jimmy Cornell) des projets similaires mais ne rassemblent pas plus 30 voiliers. L’ARC, lui, est à l’inverse victime de son succès. Et la présence toujours plus forte des multicoques compliquent encore l’accueil dans les ports ; un catamaran prend presque la place de deux monocoques… Sans parler des trimarans !

Andrew Bishop, le big boss, a dû se résoudre faute de place dans la marina de Las Palmas, à organiser trois épreuves distinctes… La première, l’ARC +, comptait 90 participants – contre 72 l’an passé, lesquels ont quitté Las Palmas le 11 novembre, cap sur Mindelo, au Cap Vert, pour un nouveau départ vers Sainte Lucie le 20 novembre. Le tout nouveau ARC+ Saint-Vincent est décalé de quatre jours du premier et rejoint Saint-Vincent. Enfin le troisième départ est celui auquel nous avons assisté : c’est l’ARC historique…

Cette édition 2019 rassemble 192 voiliers de 35 nationalités différentes, répartis en plusieurs catégories. Les 26 régatiers purs n’ont pas droit d’utiliser le moteur. Les autres – 125 monocoques et 40 catamarans, si. Une savante formule permet néanmoins de classer les croiseurs, tenus de communiquer – sans tricher s’il vous plait ! - leur temps de moteur quotidien. Une quatrième classe est ouverte à ceux qui se considèrent hors compétition. Le gros des troupes est constitué de voiliers anglais (presqu’un tiers de la flotte), puis américains et enfin allemands. Les Français sont moins présents que l’année dernière – 7 bateaux contre 10 l’an passé et 16 pour l’édition 2017.

L’escale à Las Palmas permet également de refaire les pleins et de réparer – ou acheter des équipements supplémentaires. Chaque année, plus de 1 000 voiliers font escale à Gran Canaria. Cette île, comme sa sœur Ténérife, est idéalement située sur la trajectoire des alizés avant le grand saut de la Transat. Après une semaine à terre – voire plus pour ceux qui sont restés à bord depuis leur navigation estivale depuis la Méditerranée ou nos côtes Atlantique - pour préparer les voiliers, c’est l’heure du grand saut, cap à l’ouest-sud-ouest pour rejoindre l’île de Sainte Lucie, à 2 700 milles devant les étraves. De nombreux équipages, avant d’appareiller, ont peint un dessin, un logo ou quelques mots sur le quai inférieur et la jetée de la marina, en souvenir de leur passage.

Principal objectif pour les participants de l’ARC 2019 ? Traverser l’Atlantique sans encombre. Car la plupart des skippers et des équipiers sont unanimes ou presque : la navigation en flottille, comparée à une navigation libre, est un gage de sécurité. Les organisateurs, en contact quotidien avec tous les skippers, sont à même de faire intervenir un voilier tout proche en cas de naufrage, démâtage ou bris de safran.

L’ARC exige en effet un équipement très complet. Chaque bateau doit donc être en mesure de donner sa position tous les jours. Balises, gilets auto-gonflants, lignes de vie : le poste sécurité est passé au crible par les organisateurs.

Combien ça coûte ? En moyenne, une inscription à l’ARC coûte 1 500 euros. Ces frais importants sont en partie amortis par les tarifs portuaires, plus avantageux. L’impressionnante flotte, diminuée de seulement quelques voiliers qui ont retardé leur transat, a pris le départ dans d’excellentes conditions – petite houle de Nord et grand soleil comme prévu. Avec un alizé établi à 12 nœuds, les catamarans sous spi ou gennaker se sont vite éparpillés sur l’horizon. Les autres, sous génois, filaient logiquement moins vite. Nous les retrouveront très prochainement de l’autre côté de l’Atlantique !



L’ARC 2019 en chiffres

16 à 20 jours : c’est le temps moyen qu’il faudra pour un multicoque pour couvrir les 2 700 milles du parcours.

192 voiliers sont inscrits. 4 ont pris le départ avec du retard.

40 multicoques sont inscrits, contre 35 l’an passé et 15 en 2008. Les plus représentés sont les Lagoon, avec 17 unités.

 

La flotte de multicoques en détail :

5 Lagoon 450

5 Lagoon 52

4 Saona 47

3 Lagoon 42

2 TS5

1 Bali 4.1

1 Bali 5.4

1 Catana 42

1 Catana 50

1 Granger 60

1 Lagoon 380 S2

1 Lagoon 400 S2

1 Lagoon 440

1 Lagoon 560

1 Leopard 46

1 Leopard 48

1 Nautitech Open 46

1 Nautitech 47

1 Nautitech 541

1 One off Nigel Irens

1 Outremer 51

1 Outremer 5 X

1 Salina 48

1 Sunreef 60

1 Swiss Cat 55

1 TS 42

 

La longueur moyenne des bateaux est de 15,48 m, contre 15,36 en 2018 et 14,30 m en 2008.

11 ans : c’est la moyenne d’âge de la flotte – 12 ans lors de la précédente édition. Mais celle des multicoques est de 3 ans seulement !

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