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Nord-Sardaigne - Un trip planche à voile en Bali 4.2

A l’issue d’une période riche en événements nautiques (salons, régates internationales, etc.), la jeune équipe de notre confrère suisse Skippers décide de s’offrir un break : une croisière d’une semaine au départ de la base Dream Yacht Worlwide d’Olbia, en Sardaigne. Le matériel de planche à voile sera bien sûr embarqué afin de profiter au mieux des fenêtres météo qui peuvent être clémentes à cette période. Mais Louis et ses acolytes se heurtent à un problème de taille : les voilà 11 avec trop de matériel pour le monocoque Dufour réservé… Un multicoque ne serait-il pas un choix plus adapté à ce programme ? Ni une ni deux, le loueur propose un Bali 4.2 en complément du monocoque ! Une occasion unique pour Louis de se défaire de ses préjugés concernant les catamarans de croisière ?

Arrivée à Olbia


Une heure de vol au départ de Genève nous permet de rejoindre Olbia. Notre arrivée est plutôt remarquée, car nous nous déplaçons avec un chargement qui ne passe pas inaperçu : planches à voiles classiques, à foil avec toutes sortes de toiles pour faire face à toutes les conditions… Nous avons également dans nos bagages des wings à foil et classiques, des drones, caméras et autres appareils photos pour créer un maximum de contenus. Deux taxis sont alors nécessaires : un van pour transporter tout ce matériel et un second pour les passagers.
Olbia est une ville portuaire située au nord-est de la Sardaigne. Tout au fond d’un golfe relativement étroit, les navires de commerce et de transport de passagers relâchent régulièrement. Sur le papier, ce n’est pas un décor de rêve, mais une situation enviable par rapport à l’aéroport international d’Olbia, très bien desservi depuis l’Europe. Par sa localisation, Olbia permet également de prendre facilement en main le bateau, puis de découvrir rapidement des paysages plus ou moins arides mêlant falaises, plages, et bien entendu l’eau turquoise tant attendue…

Prise en main de notre Bali 4.2


Notre base se situe à 10 minutes en taxi de l’aéroport, ce qui nous permet d’y amener directement bagages et équipements. L’heure est aux formalités : papiers de location, CV nautique des skippers… Il y a du monde, puisque tous les embarquements se font à la même heure. Une fois les formalités accomplies, nous reprenons un taxi pour le centre commercial le plus proche – Superpan – afin de préparer l’avitaillement pour les 11 personnes embarquées sur les deux voiliers. Il s’agit ensuite de tout organiser à bord afin d’optimiser l’espace dans les deux bateaux. Nous décidons de dédier la cabine avant tribord du Bali au stockage du matériel de planches à voile. Le catamaran confié par Dream Yacht est pratiquement neuf. En revanche, nous notons l’absence de Code 0 – il faudra nous contenter du petit foc autovireur… Les volumes offerts par le Bali sont impressionnants : la porte basculante offre à la nacelle une aisance incroyable pour un catamaran de 42 pieds sans pour autant condamner le cockpit, qui se trouve de fait agrandi par cette large ouverture. Une fois cette porte déployée (prévoir deux personnes au minimum pour la manipuler), nous laissons sur notre gauche une belle table permettant d’accueillir confortablement 10 personnes, puis accédons à la cuisine en U faisant face à la table à cartes et à l’instrumentation de bord. Une porte permet alors d’accéder au pont avant qui est totalement caréné sur cette unité : pas de trampoline, donc, mais un large salon extérieur qui donne sur une belle étendue de bains de soleil. C’est ici que se dissimule une immense baille à mouillage (contenant deux ancres et la chaîne). Le poste de barre surélevé, relativement dépouillé, est accessible par tribord. Un winch électrique à la main gauche du barreur permet de hisser la GV, de régler le foc, l’écoute de GV bâbord et de gérer deux des trois prises de ris. A la main droite du barreur, on retrouve un winch – manuel, celui-là – qui permet de régler l’écoute tribord de GV, la troisième prise de ris, l’enrouleur de foc et les bossoirs basculants permettant de mettre le dinghy à l’eau. Derrière le poste de barre, nous retrouvons un lounge pouvant accueillir facilement 5 personnes ; il est accessible par un escalier à bâbord en plus de celui dédié initialement au poste de barre de l’autre côté. Dans les flotteurs, totalement symétriques, on retrouve 4 cabines avec 4 cabines de bains et sanitaires : les prestations sont là et l’agrément à bord se fait immédiatement sentir. On retrouve également une cabine skipper dans la pointe avant tribord et des sanitaires dans la pointe avant bâbord. Côté équipement, notre catamaran est doté d’un immense réfrigérateur + congélateur disposant de son propre inverter, ce qui facilite l’organisation des vivres à bord. La présence d’un dessalinisateur permet de gagner de l’espace de rangement en réduisant la taille des réservoirs, ce qui est très appréciable compte tenu de l’encombrement de notre chargement.

Partir avant la nuit !


Une fois le chargement terminé, on enchaîne sur une explication technique du Bali, puis c’est l’heure du briefing des skippers – lequel permet de détailler les zones de mouillages à éviter, les principaux cailloux signalés ou non sur les cartes… et c’est déjà l’heure du départ ! Il ne faut en effet pas tarder, puisque, dans le cadre du contrat de Dream Yacht, nous ne sommes pas autorisés à naviguer de nuit. Il est déjà 18h00 et, le soleil se couchant vers 19h30 en cette saison, nous devons appareiller sur-le-champ si nous ne voulons pas rester coincés sur les pontons de la marina d’Olbia. Pour cette première navigation au moteur, je suis seulement accompagné de deux amies ayant une expérience assez limitée de la voile. Il me faut donc opérer seul. Chose finalement relativement simple : la très bonne visibilité au poste de barre permet de bien appréhender les alentours. L’instrumentation à bord est très ergonomique, et accessible grâce à l’écran 12 pouces du poste de barre. Seul petit bémol : il est obligatoire de quitter ce perchoir pour jeter l’ancre, puisqu’il n’y a pas de rappel de la commande. Il est de toute manière inévitable de se rendre à l’avant du bateau lors du mouillage pour mettre en place la patte d’oie. Pour le premier mouillage, à 35 minutes au moteur d’Olbia, nous avons choisi la baie de Liscia delle Saline. Une fois les deux bateaux immobilisés, nous mettons à l’eau les annexes et nous retrouvons pour dîner.

Enigmatique Isola Tavalora


Le lendemain matin, nous décidons de naviguer sans nous éloigner, puisque nous devons récupérer quelques amis qui atterrissent le soir même à Olbia. Pour cette première journée, nous levons l’ancre relativement tard pour faire le tour de l’Isola Tavalora, une petite île montagneuse de 5 km de long dont le point culminant s’élève à 560 m. Les conditions sont plutôt clémentes : un ciel dégagé avec 15 nœuds de vent établi et des rafales à 20-23 nœuds – de quoi appréhender rapidement le catamaran sous voile. Une fois la grand-voile hissée et la voile d’avant déroulée, il est temps de couper les moteurs. Voyons maintenant comment remonter au vent avec un tel engin – je peux le reconnaître maintenant, j’étais plein de préjugés concernant le catamaran de croisière ! Je me place tout d’abord à 65° du vent apparent. Je réalise cependant rapidement qu’il est possible de se rapprocher sensiblement du vent pour atteindre un angle sous les 50° du vent apparent et donc tirer des bords pas si carrés que cela (même si nous dérivons tout de même pas mal). C’est l’avantage de notre petit foc autovireur… Pour ce qui est de la vitesse, à cette allure, nous naviguons à 5 nœuds, difficile de faire plus. Une fois le pilote enclenché, nous pouvons profiter pleinement de l’espace offert par ce catamaran, quasiment 80 m2 de surface pour un 42 pieds ! Trois bords nous permettent de sortir de la baie d’Olbia, nous entamons donc le tour de l’Isola Tavalora. Surprise, en arrivant sur le versant sud, nous découvrons un paysage totalement différent avec des falaises vertigineuses plongeant dans les profondeurs d’un bleu très sombre de la mer. Au sommet, des nuages sont bloqués, ce qui rend l’atmosphère quelque peu dramatique. Nous arrivons tranquillement au portant au petit mouillage abrité de Cala Girgolu, où nous avons donné rendez-vous au reste de notre équipage le soir même.

Parc national de la Maddalena


Nous quittons notre mouillage de bon matin et décidons cette fois-ci de traverser, cap au nord, entre les côtes de la punta San Diego et l’Isola Tavolara. L’endroit est semé de rochers, plus ou moins visibles, il est donc préférable d’effectuer cette traversée lorsque la mer est calme. Nous arrivons rapidement au niveau de l’épave du Relitto Chrisso, un navire commercial battant pavillon chypriote échoué dans les années 70. Celui-ci est très facilement visible, y compris pour des plongeurs débutants – certaines parties du bateau sont en effet à fleur d’eau. Nous remontons toujours au nord, cap sur la Maddalena. Pas de vent, nous cruisons donc à 1 800 tr/min, ce qui nous propulse aux alentours de 4-5 nœuds pour une consommation très raisonnable de 2 à 3 l/h par moteur… Consommation encore réduite lorsque nous décidons de hisser les voiles malgré un vent relativement faible (8 nœuds). L’heure est à la pêche à la traîne, nous remontons deux belles bonites que nous préparons en tartare, un régal ! Nous parcourons environ 20 milles nautiques avant d’arriver à notre destination en début d’après-midi. Celle-ci se situe sur l’île de Caprera, dans l’archipel de la Maddalena. Nous choisissons entre deux petites baies à l’abri du vent celle de la cala Coticcio. Afin de pouvoir mouiller et circuler sur cette zone, il convient d’acheter un permis de navigation, puisque c’est ici un parc national. Ce pass coûte aux alentours de 50 € par bateau pour une semaine. C’est l’endroit idéal pour sortir les planches à voile et wings pour la première fois. L’immense bain de soleil reliant les deux flotteurs du catamaran est une zone idéale pour gréer le matériel de planche. Nos véliplanchistes fixent les foils et voiles à leurs boards, et les voilà fin prêts pour naviguer dans les eaux turquoise. Les plongeurs, de leur côté, pourront profiter de la diversité des poissons présents et peu farouches, tels les sars bleutés – la pêche est ici proscrite. Ceux qui apprécient les balades à terre choisiront l’option randonnée derrière les falaises arides de l’île grâce à des sentiers empruntés le plus souvent par des chèvres. C’est sur cette île de Caprera que vint s’installer Giuseppe Garibaldi durant la seconde moitié du XIXe siècle ; sa maison, convertie en musée, peut se visiter.

Fascinantes Lavezzi


Décision est prise de faire cap sur la Corse – Bonifacio plus précisément –, que beaucoup de nos compagnons de bord ne connaissent pas. Une fois l’ancre levée en fin de matinée, nous profitons d’un vent de travers qui nous accompagnera jusqu’aux îles Lavezzi et Cavallo que nous traversons en plein milieu. A ce stade, le vent a quelque peu forci, ce qui nous a permis de faire de belles images de drone en tirant plusieurs bords le long des Lavezzi où nous mouillons notre catamaran quelques instants pour attendre le Dufour qui n’a pas suivi le rythme de notre pourtant si paisible Bali. Nous y découvrons la pyramide de granit érigée à la suite du naufrage de la Sémillante. Cette frégate de la marine française a coulé après avoir heurté un écueil par forte tempête dans la nuit du 15 au 16 février 1855, entraînant la disparition des 773 membres d’équipage et militaires embarqués. S’il ne reste rien de très visible de l’épave, balayée au fil du temps par les flots, il est possible de se rendre au cimetière qui rassemble quelque 250 marins. Nous nous remettons en route pour Bonifacio. Pour nous occuper, nous élaborons un programme sportif à l’avant de notre catamaran. L’espace est décidément un véritable atout sur cette unité ! L’arrivée dans cette belle ville de Bonifacio, juchée sur son rocher, est toujours émouvante, d’autant plus que nous l’avons faite avec le coucher de soleil ! En arrivant par le sud, on aperçoit aisément le fameux escalier du roi d’Aragon creusé à même la falaise – en une nuit, selon la légende –, reliant ainsi la mer au centre-ville. Nous décidons de tenter le mouillage semi-forain dans la calanque de la Catena en face de la ville forte de Bonifacio : des pendilles y sont mouillées par la ville, mais il faut utiliser ses propres amarres pour les passer dans les anneaux fixés à même la falaise. Il est donc nécessaire de mettre à l’eau l’annexe avant la manœuvre. Celle-ci peut s’avérer délicate, d’autant que la profondeur est peu importante, mais les deux moteurs du catamaran lui confèrent une très bonne manœuvrabilité. Son très faible tirant d’eau (1,15 m) permet d’approcher de telles zones sans trop de stress. Nous profitons de la proximité de la ville pour découvrir quelques restaurants traditionnels et profiter d’une belle balade de nuit dans la citadelle de la ville haute remarquablement conservée.

Bottes, cirés et salopettes


Au réveil, c’est un véritable déluge qui nous attend. L’absence de chauffage pour déshumidifier l’air commence à faire défaut – nous sommes donc bien en automne. Nous faisons quelques allers-retours avec les annexes pour déposer nos ordures et verres dans les conteneurs prévus à cet effet sur le quai principal, et remplissons nos jerricanes d’essence à la pompe pour nos deux annexes. Un petit complément pour les courses et nous voilà à nouveau en route. Changement d’ambiance à la sortie de Bonifacio : bottes, cirés et salopettes ont remplacé polos et shorts de la veille… Nous décidons de faire route à nouveau vers la Maddalena. Le vent monte aux alentours de 25 nœuds. Nous naviguons vers le sud à 45° du vent. Nous arrivons très rapidement aux îles Lavezzi que nous laissons sur bâbord. Dans la première heure, nous nous affairons à essayer de régler au mieux les voiles et à installer la capote du poste de barre afin de garder un minimum au sec les équipiers. Puis nous finissons par comprendre comment paramétrer le pilote du petit chart plotter de la table à cartes, et décidons enfin de quitter notre équipement « offshore » afin de mettre à profit notre énergie pour préparer notre déjeuner : quelle satisfaction pour nous, qui sommes relativement peu habitués aux catamarans, de pouvoir cuisiner/manger au chaud à l’intérieur tout en naviguant paisiblement à 7-8 nœuds sous une pluie battante et avec 25 nœuds de vent, qui plus est au près ! Une fois les bouches de Bonifacio passées, nous voilà de retour dans l’archipel de la Maddalena, où le vent s’apaise. Nous tirons quelques bords entre les îles. Par vent faible, les virements sont laborieux, puisque les lattes de grand-voile (trop neuves ou peut-être trop longues ?) peinent à passer sous le vent. Il nous arrive alors de devoir tirer une partie de nos bords avec les lattes à contre… ce qui ne nous donne pas une allure de grands navigateurs ! Notre contrainte du jour est de mouiller proche de l’île de la Sardaigne afin de débarquer deux de nos équipiers qui prennent un avion le lendemain d’Olbia. Nous approchons alors de la ville de Palau, où nous pensons jeter l’ancre dans un premier temps. Cependant, les allers-retours du ferry reliant Palau à la ville de la Maddalena en face génèrent beaucoup de vagues, ce qui ne nous inspire pas du tout. Nous décidons alors de faire cap sur la plage de La Sciumara. Celle-ci ne présente pas un charme majeur, mais a l’avantage d’être bien située pour débarquer nos équipiers le lendemain matin. Pour sa dernière soirée, notre amie Laure a sorti de sa valise une machine à faire des pâtes ! S’est alors ensuivie une incroyable préparation jusque tard dans la nuit. Quel plaisir de pouvoir cuisiner pour 11 personnes sans se marcher les uns sur les autres sur un bateau d’une petite quarantaine de pieds ! Pendant le dîner, le vent qui a tourné forcit, rendant notre mouillage relativement exposé, à la houle notamment. Dernière vérification avant d’aller nous coucher, et là, petite frayeur : notre mouillage a glissé d’une quinzaine de mètres ; nous ne sommes alors plus qu’à quelques mètres des bouées de la zone de baignade de la plage ! Nous démarrons alors rapidement les moteurs, remontons l’ancre et choisissons un endroit plus sûr pour passer la nuit. Pourquoi avons-nous glissé ? Il semble que notre ancre s’est posée dans une salade d’algues alors que nous pensions être sur du sable…

Razzoli : un archipel et un lagon


Prévision de ce jour 5 : grand ciel bleu, peu de vent dans la matinée mais qui devient soutenu dans l’après-midi. Nous faisons alors cap sur un petit archipel tout au nord de la Sardaigne regroupant les îles Razzoli, Budelli, Santa Maria et Capicciolu. Nous approchons prudemment par le sud de l’archipel, puisqu’un nombre important de rochers et hauts-fonds est indiqué. Nous mouillons tout d’abord en face de Pink Beach, puis mettons notre annexe à flot. La mission de reconnaissance peut alors commencer. Armés d’une gaffe dépliée, nous sondons les environs pour envisager une route navigable avec le Bali. Nous cherchons à mouiller au centre de ce superbe lagon où nous sommes les premiers à arriver. De leur côté, nos amis en Dufour 460 sont contraints de rester en dehors de ce lagon, puisque leur tirant d’eau ne leur permet pas de mouiller où nous avons placé le Bali. Nous voilà au cœur du paradis tant attendu alors que des lumières incroyables se détachent des îles entourant le lagon. Un vent relativement stable de 18 à 20 nœuds sur ce plan d’eau abrité de la houle nous permet d’obtenir les meilleures conditions imaginables pour une belle session de planche à voile. Ces conditions idéales sont mises à profit pour une séance photo mémorable : sauts, water start, wake foil derrière le dinghy… le rêve ! Nous avons donc passé notre dernière soirée hors de la base de Dream Yacht sur ce spot.
Des surfs en Bali, c’est possible !
Le vent a forci pendant la nuit ; au réveil, nous avons 25 nœuds établis. Une dernière séance de planche et c’est le moment de rentrer. Vu les conditions de vent, nous décidons de prendre une route plus dégagée que celle empruntée à notre arrivée. Pour cela, nous sortons de cette baie des îles Razzoli pour nous échapper par un chenal naturel. Celui-ci nous fait sortir par l’ouest de ce petit archipel. Nous avons donc d’abord le vent de face et une houle assez conséquente. Nos moteurs sont à pleine puissance afin de délester les pointes et le « trampoline » caréné de notre catamaran. Une fois sortis, le vent nord-ouest est stable à 30 nœuds. Nous hissons et déroulons les voiles (réduites, bien sûr) et faisons route vers le sud de la Sardaigne. Au portant, nous rattrapons rapidement le Dufour en faisant route à 8-9 nœuds. Quelques pointes à 10,5 nœuds sur des surfs sont même enregistrées, mais pas plus. Nous terminons cette navigation de 30 milles par un superbe coucher de soleil sur le golfe d’Olbia – que nous embouquons au moteur afin de ne pas arriver trop tard à la base. Le staff de Dream Yacht nous a gardé une place facile d’accès en bout de ponton, ce qui nous a grandement facilité la manœuvre. Dernière nuit à bord, puis, de bon matin, c’est déjà l’heure de rendre les bateaux !

Alors, monocoque ou catamaran ?


Il est clair que, si le plaisir en navigation est totalement différent et nettement moins orienté sport sur un catamaran semblable à notre Bali 4.2, le plaisir à bord et la sensation d’espace, sans jamais avoir l’impression de se marcher les uns sur les autres, en font un cadre de croisière particulièrement enviable. Reste que le tarif de la location du Bali 4.2 est 50 % plus élevé que celui du Dufour 460 GL. Concernant les performances, si l’on prend en exemple les deux voiliers sur lesquels nous avons navigué, elles ne sont pas si éloignées : le monocoque, équipé lui aussi d’un petit foc autovireur, remonte un peu mieux au vent que le Bali, mais pas beaucoup plus. En revanche, si vous comptez à bord des véliplanchistes aussi exigeants que nous, le catamaran est bien entendu préférable. La surface proposée par le « trampoline » offre des possibilités inattendues sur un voilier de 42 pieds pour gréer les planches. Quant aux marches à l’arrières des flotteurs, elles constituent de leur côté une véritable cale de mise à l’eau.

Le vaste pont avant en dur du Bali 4.2 s’avère être idéal pour gréer les voiles, gonfler les wings et mettre en place les foils.
Le vaste pont avant en dur du Bali 4.2 s’avère être idéal pour gréer les voiles, gonfler les wings et mettre en place les foils.
En navigation, le vaste solarium reste au sec : l’équipage dispose de 80 m2 à bord du Bali 4.2 !
En navigation, le vaste solarium reste au sec : l’équipage dispose de 80 m2 à bord du Bali 4.2 !
Notre Bali se prête au jeu du louvoyage sous le vent des îles Lavezzi.
Notre Bali se prête au jeu du louvoyage sous le vent des îles Lavezzi.
Arrivée à Bonifacio – toujours un moment d’émotion !
Arrivée à Bonifacio – toujours un moment d’émotion !
Les conditions sont idéales : c’est parti pour le ballet  des wings devant le Bali !
Les conditions sont idéales : c’est parti pour le ballet des wings devant le Bali !
Faire cuire et manger des pâtes, c’est super en croisière… les fabriquer avant, c’est bien plus amusant !
Faire cuire et manger des pâtes, c’est super en croisière… les fabriquer avant, c’est bien plus amusant !
Une multitude de programmes sont possibles à bord du Bali !
Une multitude de programmes sont possibles à bord du Bali !
Retour au portant vers Olbia : nous avons navigué jusqu’à la dernière minute de jour !
Retour au portant vers Olbia : nous avons navigué jusqu’à la dernière minute de jour !

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