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Les Bahamas, l’archipel de rêve pour un multicoque

Une croisière au soleil sur deux ou trois coques est forcément réussie… Mais quand le plan d’eau devient turquoise translucide, compte 700 îles et que les tirants d’eau excédant deux mètres sont priés de naviguer ailleurs, ça devient le top ! Bienvenue aux Bahamas…

CARNET DE BORD

Enjoy ! C’est certainement le mot que les Bahamiens prononcent le plus souvent. Et comme on les comprend… Imaginez l’eau d’une piscine. Même couleur mais pas seulement 12 mètres par 8 : ici, le turquoise s’étale sur des milles et des milles. Vous quittez une île paradisiaque pour en rejoindre une autre, juste devant les étraves. C’est ça, la navigation aux Bahamas. L’eau est tellement transparente qu’on croit l’échouement imminent. Allongé sur le trampoline, vous voyez défiler les étoiles de mer, les oursins, les raies manta. Coup de stress : "On va planter les deux coques dans le sable !" Parce qu’il faut le reconnaître, il n’y a pas beaucoup de fond… D’autant que les cartes et les instruments de bord des voiliers locaux sont le plus souvent affichés en pieds : lecteurs habitués au système métrique, laissez-vous le temps de multiplier ou diviser par trois avant de foncer toutes voiles dehors sur les hauts-fonds ! Les Bahamas, coincées entre le sud de la Floride et Cuba, ne sont pas faciles d’accès, en tout cas pour les Européens justement – il faut se rendre à Miami et reprendre un vol d’une heure, en sens inverse, cap à l’est. Le territoire à découvrir est immense, 260 000 km2, soit 17 000 km2 de plus que le Royaume-Uni ! Un pays constitué de mer plus que de terres, indépendant depuis 1973. Seules une vingtaine d’îles sont habitées toutes l’année. Au sud, une succession d’îlots de sable et de corail, et aucune possibilité de ravitaillement. A l’ouest, les Bimini Islands sont les plus proches de la côte américaine (40 milles seulement). C’est un peu plus loin vers l’est, sur les îles de Great Abaco et de Nassau, que sont installées les principales bases de location.

Le loueur Dream Yacht Charter vient d’ouvrir une base aux îles Exumas – où Sunsail était déjà présent.

L’archipel des Exumas est à seulement 26 milles de la côte sud-est de l’île de Nassau. Il abrite l’un des plus grands parcs marins au monde, le célèbre "Exuma Cays Land and Sea Park" situé à Warderick Wells.

Partez en randonnée sur Boo Boo Hill afin de découvrir le fameux "Blow Hole", phénomène géologique extraordinaire qui expulse d’immenses bouffées d’air au gré des vagues. Vous pourrez également explorer certains des plus anciens récifs de stromatolithes. Si vous aimez les animaux, vous pourrez nager avec les requins à Compass Cay, nourrir les iguanes à Allen Cays, et même nager avec les cochons à Big Major Cay ! C’est la destination tropicale parfaite pour une location de bateau.

ITINERAIRE TYPE

L’archipel des Bahamas est constitué d’immenses lagons, séparés par quelques dizaines de milles. C’est lors de ces trajets qu’on ressent parfois la houle du large ou tout au moins la mer du vent. Pour le reste, la navigation consiste à découvrir, au sein d’une piscine géante, à baguenauder d’une plage à une autre, le plus souvent déserte quand on s’éloigne des principales bases. Les temps de navigation peuvent être très courts, les plongées un peu moins – et donc les journées bien remplies !

Great Abaco :

Au départ de Marsh Harbour, où sont basés la plupart des loueurs, vous avez la possibilité de découvrir une pléthore d’îles et de mouillages paradisiaques. Selon le temps que vous souhaitez consacrer à la navigation et la durée de votre location, il est possible de s’aventurer dans un autre terrain de jeu – comprendre un autre lagon –, comme celui de Gran Bahama, plus à l’ouest. Notre programme pour une semaine de location :

Jour 1

Water Cay, sur l’île principale de Great Abaco. Un mouillage tout simple et désert, avec deux plages bien dessinées et une mangrove mystérieuse. De l’autre côté du lagon, quatre îlots, les Fish Cays, vous invitent à une pause déjeuner. Pour la nuit, optez pour Great Guana Cay, juste un peu plus loin au nord-est. Le port abrite quelques pontons et des corps-morts, mais votre cata sera bien mieux juste à l’ouest, dans Fisher’s Bay. Avec un faible tirant d’eau – gare à la marée, il y a près d’un mètre de marnage quand même –, possibilité de mouiller assez près de la plage et belle eau pour la baignade. Se promener dans le village est un régal pour les yeux : toutes les maisons, pour la plupart construites en bois, présentent aux visiteurs leurs toits blancs et leurs murs aux couleurs pastel.

Jour 2

: Quittez pour quelques dizaines de minutes la protection de la barrière de corail : il y a si peu d’eau dans le lagon au sud-ouest de Whale Cay qu’il faut la contourner par le nord. Il y a bien un passage à l’intérieur, mais seulement fréquentable à marée haute et par moins de 20 nœuds de vent. Le chenal extérieur, côté nord, est très étroit. Il convient de suivre scrupuleusement la route suggérée par l’écran de votre traceur. Vous parvenez à une belle langue de sable, Noname Cay. Au nord-est, un îlot et sa villa – Pelican Cay – attireront votre attention. Aux dernières nouvelles, le site est toujours à vendre… Pour la nuit, Green Turtle Cay propose deux mouillages parfaitement abrités, Black Sound à l’est, White Sound à l’ouest.

Jour 3

Filez encore un peu plus au nord-ouest, à Manjack Cay. Cette île est particulièrement attachante. Des chemins sont aménagés dans la forêt. Ils vous conduisent à la grande plage océane et à Coconut Tree Bay. Le mouillage principal est situé entre cette île et Crab Cay, juste à l’est. Entre les deux, quelques plages, et surtout une mangrove parsemée de cours d’eau, avec un accès vers l’océan. La profondeur varie, selon la marée, entre 0,60 m et 1,60 m environ.

Jour 4

Repartez vers le sud pour couvrir d’une traite la route jusqu’à Elbow Cay, à l’est de Marsh Harbour. Le phare de Hope Town, rayé rouge et blanc, se détache sur l’horizon. Très peu d’eau à l’entrée du mouillage. A l’intérieur, beaucoup de voiliers à l’escale, des tortues qui croisent les annexes et une marina. L’île, occupée par les Anglais dès 1785, fut le centre administratif des îles Abaco jusqu’en 1960. Restent de cette riche histoire un charmant village et ce fameux phare habillé en marinière. L’édifice vaut la visite. C’est gratuit, et la vue, à plus de 120 pieds du sol, est superbe.

Jour 5

Un peu plus au sud, Tahiti Beach vaut le mouillage. Son nom évocateur n’est pas usurpé : le banc de sable blanc est bien au rendez-vous, l’eau est parfaitement transparente jusqu’au turquoise de la passe qui mène à l’océan. Mais il y a parfois du monde. Pour la nuit, cap sur Man-O-War, au nord. Cette île offre, de part et d’autre de la passe étroite, deux mouillages et de nombreux corps-morts. A terre, pas de bling-bling. Très longtemps en autarcie, les îliens de Man-O-War sont des spécialistes de construction navale. Et leurs maisons, construites comme des bateaux, résistent particulièrement bien aux cyclones.

Jour 6

Explorez la faille entre Scotland Cay et Great Guana Cay : une barrière de corail limite à un petit mètre la hauteur d’eau. Juste derrière, un magnifique lagon aux eaux presque tièdes. Scotland est une île privée, dotée d’un petit aéroport. Plus à l’est, un port privé est capable d’accueillir les voiliers jusqu’à 45 pieds. Les quais sont bordés par la piste de l’aéroport… tout aussi private. Avant votre retour à Marsh Harbour, offrez-vous une dernière baignade en bordure de la plage au sud-ouest de Matt Lowe’s Cay ; elle est bordée de cocotiers proprets, le sable est fraîchement ratissé. Très privée, elle aussi !

Iles Exumas

Le loueur Dream Yacht Charter vient d’ouvrir une base à Nassau – The Moorings y est présent également. L’île la plus connue des Bahamas n’a pas grand-chose à offrir au marin, mais elle se situe à seulement 26 milles au nord-ouest des îles Exumas. Le conseil de DYC : "C’est un archipel qui abrite l’un des plus grands parcs marins au monde, le célèbre Exuma Cays Land and Sea Park situé à Warderick Wells. Une randonnée sur Boo Boo Hill permet de découvrir le fameux "Blow Hole", phénomène géologique extraordinaire qui expulse d’immenses bouffées d’air au gré des vagues. Vous pourrez également explorer certains des plus anciens récifs de stromatolithes. Si vous aimez les animaux, vous pourrez nager avec les requins à Compass Cay, nourrir les iguanes à Allen Cays et même nager avec les cochons à Big Major Cay !"

BAHAMAS PRATIQUE

S'y rendre :

Le moyen de transport le plus pratique est bien sûr l’avion. La plupart des îles de l’archipel disposent d’un aéroport le plus souvent connecté à Miami et à d’autres villes de la côte est de la Floride, comme Fort Lauderdale et West Palm Beach, en gros à une heure de vol. Avantage pour la facilité d’accès à Nassau, qui dispose d’un aéroport international et de lignes régulières vers un grand nombre de destinations US voire canadiennes.

 

Quand :

Les Bahamas, à cheval sur le tropique du Cancer, sont un peu fraîches de décembre à mars, avec des températures moyennes de l’air de 21 à 22°C et une eau à 24°C. La nuit, la température descend un peu en dessous de 20°: on ressort parfois les pulls. Mais l’hiver est aussi la période la plus sèche. Moins de 40 mm d’eau par mois… contre 175 en août ! L’été, il fait évidemment bien plus chaud avec une température moyenne qui atteint les 28°C. L’eau peut même monter à 29… Survient la saison des cyclones – de fin août à début octobre. Le mois creux ici, c’est donc septembre. Fin des congés, mais surtout risque cyclonique maximum. La saison reprend véritablement en novembre, période où de nombreux marins – américains pour la plupart – partis durant l’été plus au nord sur la côte est, retrouvent leur terrain de jeu préféré.

 

Conditions de navigation :

Le vent ? Il est le plus souvent orienté à l’est et modéré : 9/10 nœuds en moyenne. Mais c’est en mars et avril qu’il est le plus vigoureux. Privilégiez cette période si vous souhaitez vous éclater sur votre multicoque ! On navigue la plupart du temps à l’intérieur des lagons, sur une eu absolument plate. Les loueurs tentent, à juste titre, de dissuader les équipages de naviguer la nuit. En cause : le balisage approximatif – la faute aux cyclones, parfois extrêmement violent l’été –, les nombreuses roches et platins de corail isolés, les chenaux très étroits, et bien sûr les fonds réduits… autant de caractéristiques locales qui ne posent aucun souci en plein jour.

 

Pratique :

Les formalités sont relativement simples : passeport en cours de validité (parfois valable encore au moins 6 mois après la date de retour pour les ressortissants de certains pays) et un billet de retour. Parfois, des preuves de solvabilité sont demandées. Attention : un transit pour les voyageurs non américains par les USA impose la demande d’un visa (demande ESTA pour une autorisation valable deux ans). La monnaie officielle est le dollar des Bahamas (B$ ou BSD), à parité égale avec le dollar américain – lequel est accepté partout. Pas de vaccins obligatoires.

 

Les loueurs sur place :

Cruise Abaco - Dream Yacht Charter - Late Sail - Nicholson Yachts - Oceans evasion - Sail Away Catamarans – Sunsail - The Moorings - Windward Islands.

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