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Île de la Tortue / Venezuela - On y rencontre surtout des chèvres et... des cactus !

Un chaud soleil et une eau turquoise ; nous mettons pied à terre dans un des derniers territoires vierges du Venezuela. L’Isla La Tortuga a été découverte en 1499 par Alonso de Ojeda et occupée par des pirates au XVIIe siècle – un destin qui ne doit pas faire confondre cette île de 200 km2 avec son homonyme haïtien. Inhabitée depuis 1631, l’île de la Tortue n’offre pas beaucoup de mouillages protégés de l’alizé, mais la zone est a priori exempte de cyclones.


Cactus au premier plan et chaleur qui brouille le lointain – toute une ambiance...

Quel nom enchanteur ! On pourrait penser que des tortues viennent ici pondre leurs œufs, que tout est beau et rose, mais la vérité est ailleurs... Bon OK, les tortues qui ont donné leur nom à cette terre sont toujours là, mais le cœur de l’île est un peu parti- culier. A vrai dire, je ne viendrais pas y faire un Koh-Lanta ! Seuls au mouillage, comme toujoursdans la plupart des coins reculés du Venezuela, nous débarquons sur cette île sauvage, dépourvue d’habitations alentour. Des vagues se fracassent sur des falaises miniatures aux roches érodées et saillantes ; il vaut mieux ne pas se retrouver dedans avec l’annexe. Nous trouvons une plage calme sur laquelle il est possible de laisser le dinghy et partir s’aventurer sur ce plateau rocheux et aride. Comme à notre habitude, nous partons en tongs ; des baskets ? Quézako ? On ne connaît pas ça, nous ! Et nous allons vite le regretter à la découverte des centaines de cactus, terriblement piquants. Beaucoup d’entre eux sont morts, visiblement cramés, et laissent seulement des bottes d’épines, éparpillées un peu partout.


Plages et falaises se mélangent, qu’allons-nous découvrir ici ?

Ce n’est pas ça qui va nous freiner, nous continuons (prudemment tout de même) notre exploration en quête de découvertes impromptues. C’est un paysage assez désolant... nous marchons sur les roches,un plateau corallien, autant de supports qui ne laissent pas beaucoup de place à la végétation, ou du moins des plantes résistantes, comme le cactus. Y a-t-il alors des animaux qui peuvent vivre ici ?

Plus loin dans l’île, nous trouvons des ossements, puis un crâne – je vous rassure, ce n’est pas humain ! Il y a des chèvres sauvages sur l’île. C’est certainement l’un des animaux qui s’adapte le mieux, notamment à l’aridité, car on en retrouve dans beaucoup d’endroits sauvages autour du monde. En quête de trouver un groupe d’entre elles, nous arrêtons nos pas lorsque nous manquons de tomber dans d’énormes trous dans la roche. Charmant ! Cette île ne donne clairement pas envie d’y installer un petit chalet en bord de plage... Nous allons tranquillement faire demi-tour et rentrer au bateau plus rapidement que prévu !

D'énormes crevasses mitent l'intérieur de l'île. Ce sont de véritables pièges, attention si vous partez vous balader seul.
Après les trous, ce sont les cactus qu’il faut éviter !


MOUILLAGES

On cherche bien entendu à dormir sur ses deux oreilles, on veut du calme ! Nous allons donc plutôt s’ancrer dans les mouillages protégés du nord-est dominant.
Le sud de l’île n’offre pas beaucoup de possibilités d’ancrage, tandis qu’au nord, les baies sont plus nombreuses, mais parfois trop exposées à la houle. L’un des meilleurs, à l’abri d’un récif et d’une petite pointe sableuse, est Los Palanquinos 10°58.959’N. 65°20.283’W.

L’accroche laisse toutefois à désirer, le cocktail sable/plateau/roche ne fait pas bon ménage... Si le vent à une tendance trop nord, il est aussi possible d’aller s’abriter devant une petite île en face de Tortuga, le Cayo Herradura : 10°59539’N. 65°23.098’W. Ce spot est d’ailleurs un véritable petit coin de paradis.

CHECK MÉTÉO

Le Venezuela est dominé par les vents de nord-est quasiment toute l’année, plus forts de décembre à avril. Il n’y a pas grand-chose à craindre du côté des cyclones, très rares dans la zone.

Naviguer dans cette partie des Caraïbes est un réel plaisir, sous un beau ciel bleu et un nombre incalculable de dauphins à l’étrave !


Complètement dépouillée, la coque du Sun Shine Rosa fait figure de mise en garde : une fortune de mer est vite arrivée.

 

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