République Dominicaine - Paré à découvrir les secrets de Los Haitises ?

Destination - Caraïbes

Los Haitises signifie « terre vallonnée » en taïno ; ce parc national immense – il totalise 1 600 km2 – abrite des formations rocheuses qui dépassent parfois l’eau de 30 mètres, d’immenses mangroves et forêts tropicales préservées, ainsi que de très nombreux oiseaux – dont certaines espèces menacées d’extinction. Cette belle terre d’aventure présente l’avantage d’être enchâssée au fond de la baie de Samana, elle-même bien protégée de la houle océane…

L’épreuve des poteaux se joue à Bahia de San Lorenzo. Les pélicans tiennent bon ! Il va falloir jongler avec les grains, saisir chaque éclaircie. Les échassiers se font sécher et le rapace guette. Il est dit que les indiens Taïnos, autrefois, ont fait des formations géologiques omniprésentes ici leurs abris. Il faut dire qu’elles sont nombreuses, les cavernes… L’Arcna semble être un très ancien lieu de vie. Les bras de ce petit fleuve marron serpentent avec splendeur dans la mangrove éclatante de vert. A l’encoignure d’une artère, entre les bambous, les palétuviers et les cocotiers, poules, canards, dindons et chevaux se partagent une ferme. Probablement un lieu habituellement touristique, où sont transportés les visiteurs pour une découverte des environs en bateau à moteur. Mais pour l’heure, c’est mission sauvetage ! Les fortes averses des derniers jours, en plus d’avoir apporté une vague de froid (relatif, nous sommes quand même en zone intertropicale), ont inondé une partie du pays et emporté sous les eaux plusieurs embarcations.

Il faut plus que des crachins discontinus pour perturber nos explorations téméraires… Nous nous enfonçons dans les grottes de la Sabana de la Mar. Le sol est terriblement glissant. Le refuge humide dissimule sur les parois calcaires les peintures rupestres de quelques siècles passés. Voudrait-on nous tromper ? Nous duper de manière abusive ? Nous restons dubitatifs sur l’origine de certains dessins, qui nous semblent de purs plagiats… Dans l’obscurité, la cavité qui donne sur le ciel apporte au lieu du mystère. Les lianes sinuent, les racines s’entrelacent, l’eau nous arrive aux cuisses, il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que le décor serve à un film d’épouvante ! La forêt toute proche a d’ailleurs servi de décor à Jurassic Park…

Les douces vallées s’étirent jusqu’à l’Ensenada del Naranja, à l’est de la Samana. Le déluge a charrié une quantité phénoménale de troncs et végétaux ; il serait moyennement tolérable d’accrocher le moindre de ces débris dans les sail drives de nos moteurs... Le soleil essaie de percer ; avec lui, le spectre continu de sa lumière anime le ciel gris. Enclavé entre des mamelons de verdure, notre catamaran Black Lion est stabilisé dans deux mètres quatre-vingt-dix d’eau. Plus loin, des pêcheurs ont lancé leurs filets, et nous, nous sommes les seuls voyageurs. C’est juste fantastique ! La nature, grandiose, s’offre à nos regards. Une barque vient à notre rencontre, on essaie de se comprendre. Un sourire, quelques mots, nous négocions un sac de crevettes contre quelques pesos. Le voyage comme nous l’aimons !

Mouillage

Los Haitises est un parc national incroyable qui mérite à lui seul une longue escale. Il semblerait que le mouillage le plus « populaire » se situe aux coordonnées suivantes : 19°4.845’N 69°28.249’W. On profite ici d’un fond sableux de bonne tenue dans seulement 4 mètres de fond. Le parc recèle de très nombreuses autres possibilités de mouillage.

Météo

La baie de Samana est très protégée, profonde et abritée de presque tous les vents, habituellement est-sud-est dans cette zone. La péninsule de Samana, située au nord-est de la République dominicaine, se caractérise par un climat tropical maritime humide et chaud. Les températures varient peu – maximales de 29 °C en janvier contre 33 °C en août, minima de 19 °C en janvier, contre 23 °C en août. Il pleut beaucoup ici, puisqu’on relève 2 200 mm par an de précipitations. La période la moins humide et bien ventilée par l’alizé d’est-sud-est s’étend de janvier à avril. De mai à juin, l’alizé s’essouffle progressivement pour reprendre de la vigueur en juillet et faiblir de nouveau ensuite. Août et septembre sont peu ventés, mais sont les deux mois à risque cyclonique important. L’alizé reprend ses droits à partir d’octobre.

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