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Les bouts et les couleurs !

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Qu’il nous semble loin le temps des voiles en "coton", des drisses et écoutes "élastiques". Tout est devenu rigide, rien ne rend, tout se transforme en vitesse. Mieux, le textile a étendu son royaume à des domaines insoupçonnés hier : haubans, étais, filières, manilles et même taquets sont maintenant concernés. Légèreté, résistance, efficacité mécanique, tout concourt à remplacer le plus possible le métal, qui rouille, grince, coince, par ces nouvelles "ficelles"… Pas besoin de courir l’America’s Cup ou le Vendée Globe pour bénéficier des énormes améliorations engendrées, le plus souvent, il est vrai, par les régatiers les plus fous. Quel bonheur de remplacer les manilles au bout de son palan de grand-voile par des boucles Dyneema ! Silence…
Savez-vous qu’il y a plus à gagner en poids en changeant son gréement inox pour du Kevlar ou du PBO qu’à opter pour un dispendieux mât carbone ? Mais surtout, quel plaisir d’avoir des guindants bien tenus ! Et puis, un peu d’esthétisme ne nuit pas : couleurs assorties, manœuvres aisément repérables, votre équipage vous dit merci ! Il ne reste qu'à utiliser l'homme de l'art pour que les taquets, les voiles, les poulies et les cadènes tiennent... Mais ça, c’est une autre histoire ! Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos cordages. Les données sont multiples et les possibilités infinies, alors résumons les principales caractéristiques à prendre en compte :
- L’âme : il n’y a pas mot plus poétique et plus évocateur que ce qui constitue le cœur d’un matériau, qui en fait sa résistance ou son élasticité, sa souplesse ou sa raideur. Tout dépend de la nature des fibres qui la constituent, de leur nombre, de leur ordonnancement, et, bien sûr, au final, de leur diamètre total.
- La gaine : enveloppe protectrice, elle protège l’âme de l’agression des taquets, du frottement des poulies, et permet à vos mains une meilleure préhension. Si son matériau est bien sûr important, elle se caractérise surtout par le nombre de fuseaux qui la composent. En effet, plus ils seront nombreux, et plus le cordage résistera à l’abrasion.
- L’allongement mesure la variation de longueur subie par le bout en fonction de la tension qu’il supporte. Dans le même ordre d’idée, le fluage est lui une déformation irréversible du cordage sous la charge. Elle est irréversible, contrairement à l’allongement. Toute nouvelle drisse ou écoute flue lors des premiers usages, puis se stabilise.
- La charge de rupture donne la valeur de charge à laquelle le matériau rompt. A ne pas confondre avec la charge maximale d’utilisation conseillée, qui tient bien sûr compte d’un facteur sécurité non négligeable par rapport à la première donnée.

Bien choisir ses bouts sur un bateau

A bord de nos bateaux, elles sont nombreuses et ont toutes une utilité... Vive les ficelles pour booster votre beau multi, même de voyage !

Attention, raideur et résistance doivent être bien dissociées. C’est pour cela que nos amarres sont de fort diamètre. C’est pour assurer une bonne résistance, de par ...

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