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Le froid à bord

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Il y a bien trente ans que nous avons abandonné sans regret la chasse au pain de glace à chaque escale. Quelle autonomie et quelle liberté l’arrivée du froid mécanique nous a données ! Bien sûr, les premières années, sa consommation électrique nous forçait à quelques heures de moteur pas toujours désirées. Mais nous sommes en 2015, et la surface de panneaux solaires qu’autorisent nos beaux multicoques nous affranchit de cette contrainte, peu écologique qui plus est. Pour peu que l’on optimise un peu mieux qu’à terre le nombre d’ouvertures quotidiennes, et que l’on soit équipé d’un matériel de qualité, bien isolé, à nous le confort sans les contraintes.
Attention, par facilité linguistique, il est souvent évoqué par les constructeurs une option congélateur. Il ne s’agit en fait que de conservateurs. Atteignant une température négative ( 18°C°), ils permettent de conserver un aliment congelé sans limite de durée, ou de garder consommable quelques jours un poisson pêché à bord. Mais il ne descend pas à -30°C comme le fait un vrai congélateur, permettant la conservation quasiment ad vitam aeternam des produits ainsi traités. Quant au compartiment "freezer" des réfrigérateurs, il ne permet de conserver les aliments que de deux jours à quatre semaines, selon qu’il descend à -6°C ou -12°C. Cette précision étant faite, le conservateur remplit parfaitement la fonction à laquelle on le destine en grand voyage : des menus variés et de qualité même après épuisement des vivres frais, profiter d’un bon steak frites en plein océan, et lisser la consommation d’une pêche soudainement miraculeuse après des jours de disette ! L’isolation, il ne faudrait pas l’oublier, est dans le cas d’un conservateur jusqu’à deux fois plus épaisse que pour un réfrigérateur. Aussi, pour un même volume disponible à bord, le volume utile varie sensiblement. Là où un réfrigérateur proposera 130 litres, un congélateur ne proposera que 95 litres utiles pour un même encombrement.

Le frois à bord

Un réfrigérateur à porte classique offre l'avantage d'être facile à ouvrir, et on y trouve rapidement ce que l'on cherche.

Bien sûr, il y a longtemps eu le débat ouverture verticale ou frontale. La première permet théoriquement une moindre déperdition de froid. Mais son ouverture souvent prolongée, du fait d’un temps de plongée à la recherche de la plaquette de beurre perdue au fond, vient quelque peu grever l’avantage mécanique. Quand on y ajoute la surface de plan de travail à débarrasser, car forcément encombré à chaque nécessité d’ouverture, on comprendra pourquoi les portes frontales "comme à la maison" ont fini par devenir largement majoritaires dans nos cambuses. Sauf chez les aficionados de la pastèque entière au frigo ! Mais ceux-ci trouveront également leur bonheur dans les frigos "classiques", qui n’équipent plus seulement les grands yachts, mais viennent jusque sur nos catamarans de 40-45 pieds, nous apporter tout leur confort. Le rapport prix/agrément par rapport à un matériel ...

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