Multicoque

Croisière en multipower - Que faire pour limiter la consommation de carburant ?

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Le multipower a connu ces dernières années un essor remarquable – peu de secteurs dans la plaisance peuvent se targuer d’une progression à deux chiffres. Dans ce guide d’achat, qui depuis deux ans est devenu un numéro spécial moteur – pas moins de 120 modèles sont présentés. Parmi tous ces multipowers quasiment tous habitables de 5 à 30 mètres (nous nous sommes volontairement arrêtés à 100 pieds), la catégorie que nous avons retenue pour ce dossier est celle des 40 à 50 pieds. Ces modèles réunissent déjà la majorité des attributs pour une croisière estivale ou au long cours réussie. Chez les loueurs comme Sunsail/The Moorings, on exploite d’ailleurs des powercats de 43 (bientôt 40) à 53 pieds. Dans le guide d’achat de ce numéro, les 17 multipowers de 40 à 50 pieds sont tous des catamarans équipés de deux moteurs dont la puissance oscille de… 90 à 860 CV. En écrémant les motorisations les plus extrêmes (dont les hors-bords), on parvient à un consensus entre 250 et 400 CV inboard – nous nous appuierons sur cet ordre de puissance, un étalon qui va nous permettre de comprendre comment limiter la consommation de gasoil en navigation.

Deux coques consomment moins qu’une !

Ces qualités commencent donc, nous l’avons évoqué plus haut, par un appétit bien plus frugal des powercats comparé à celui de leurs homologues monocoques. En navigation, la traînée de deux coques fines est bien plus faible que celle d’une seule coque large, et induit de fait une consommation bien inférieure. Si l’on compare un powercat avec une vedette de même volume, la démonstration est probante. Prestige Yachts, tout récemment arrivé sur le marché du catamaran à moteur, ne dira pas le contraire. La Prestige 590F brûle environ 30 % de plus de gasoil que le tout nouveau M48, qui se contente de 45 l/h à 10 nœuds et 75 l/h à 14 nœuds. Le powercat bénéficie pourtant d’une habitabilité similaire malgré ses 11 pieds de moins. Il faut préciser que le M48 se contente de deux fois 320 CV, alors que son grand
frère réquisitionne deux fois 600 CV. Avantage en revanche pour la vedette monocoque au chapitre de la vitesse de pointe – on peut pousser jusqu’à près de 30 nœuds, quand le M48 n’ira pas au-delà des 20 nœuds. Notons ici que, si une vitesse max supérieure à 20 nœuds a été jusqu’à présent un élément déterminant dans la volonté d’achat des plaisanciers, cette exigence tend à disparaître rapidement.
Sur les premiers modèles de notre catégorie cible, l’avantage en termes de consommation en faveur des powercats reste d’actualité. Si l’on s’intéresse à une version Sedan au fardage minimal comme le Fountaine Pajot MY4.S, les deux moteurs de 250 CV consomment 25 l/h à 11 nœuds, alors que le trawler Bavaria E40, avec ses 2 x 300 CV, brûle 33 l/h à la même vitesse. A 15 nœuds, une fois le planning engagé, l’instrumentation du bord affichera respectivement 40 et 50 l/h – soit 20 % d’économie de carburant pour le catamaran avantageusement plus accueillant pour ses passagers.

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