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Blue 2 Du volume et des sensations !

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On ne peut pas dire que la carrière de ce catamaran n’était pas bien partie… signature architecturale de renom avec Philippe Briand, gros lancement à coup de shooting pris d’un hélico avec un énorme "Bénéteau Blue 2" inscrit sur le trampoline… oui mais voilà : trois ans de production plus tard, le grand chantier vendéen n’a vendu que 48 unités. Rideau ! Le premier – et dernier pour l’heure – multicoque de Bénéteau n'a pas connu le succès escompté. Le constructeur s’est finalement bien rattrapé depuis puisqu’il est propriétaire de Lagoon, numéro un mondial du secteur. Alors, où était le problème ? Sans doute dans le positionnement du chantier, spécialiste du monocoque. Pas forcément confiant dans sa nouveauté à deux coques, Bénéteau prenait soin de mousser ses mâts, craignant un chavirage complet sur le toit – autant l’écrire tout de suite, même en le faisant exprès, la manœuvre est très difficile à réussir ! Ensuite, ce fameux Blue 2 s’est vite fait rattraper par une mauvaise réputation quant à ses qualités nautiques. Aujourd’hui, avec 30 ans de recul, on peut affirmer que ce portrait reflète avant tout l’avis des skippers jusqu’alors fidèles aux monocoques. Oui, un catamaran d’à peine trois tonnes éprouve quelques difficultés à remonter au vent par 7 Beaufort alors qu’un monocoque plus lourd de deux tonnes se comportera avec plus de brio…

Essai Blue 2

Le premier (et seul) catamaran signé Bénéteau peut s'avérer une très bonne affaire en occasion. Un bon bateau pour se promener en famille…

Bon au portant

Ce qu’oubliaient les détracteurs de l’époque, c’est qu’un Blue 2 bien toilé par bonne brise peut être flashé à plus de 18 nœuds au portant… alors que les monos de tout à l’heure plafonneront à 8. Car en réalité, le Blue 2 n’a pas grand-chose à envier au Louisiane : un peu plus léger et plus toilé, il offre même un potentiel supérieur dans les petits airs. Ensuite, il souffre au près de ses longs ailerons – dérives pivotantes pour le Fountaine-Pajot -, –, cogne volontiers dans les vagues pour cause de nacelle trop basse (ça fait du bruit en plus !) et tangue généreusement, faute de volume suffisant aux extrémités… Alors c’est vrai, le Blue 2 n’est pas un bateau de près. Aucun catamaran de croisière ne brille dans cet exercice, c’est vrai… Reste qu’une transat par les alizés reste dans ses cordes. Et pour le retour ? Démontez-le et calez-le bien dans un container de 40 pieds, il y rentre ! Car l’assemblage des deux coques et de la nacelle grâce à des tubes aluminium a été prévu dès la conception du bateau. Côté moteur, le chantier a adopté deux petits moteurs diesel de 9 chevaux bien centrés et montés en ligne d’arbre. Reste le design : les coques fines font appel à des discrets redans, les étraves sont presque droites et le rouf arrondi se veut futuriste. Une ligne plutôt élégante qui a bien vieilli. En revanche, on ne peut pas en dire autant de la déco d’origine. Comparez un modèle relooké et un autre dans son jus, vous comprendrez ...

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