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B.a.-ba du cata : Voile de portant : le Parasailor

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Non, le spi symétrique n’est pas mort ! Certes, à bord de nos multis, les gennakers ont fleuri sur les bouts-dehors, s’établissent et se roulent en quelques secondes. Au bon plein, et au travers, ils marchent très fort… mais plus très bien à partir du grand-largue. Or c’est souvent de là que souffle le vent lors de de nos grandes navigations ! C’est alors que le spi symétrique a encore son mot à dire. Le Parasailor en est une évolution ; la voile intègre une aile de parapente en partie supérieure. L’idée est de stabiliser la voile en créant une force ascendante. Et ça marche, puisque les monocoques se passent aisément de tangon ! A bord de nos multicoques, les étraves permettent de décaler au vent le bord d’attaque ; c’est encore mieux. Suivez avec nous le mode d’emploi !


Comment ça marche ? Le tiers supérieur du spi est ouvert par une gigantesque aile de kite. Le principe est triple. Il s’agit de favoriser la portance de la voile, de la forcer à s’étaler proprement sur le plan horizontal, mais aussi d’éviter les dégonflements intempestifs (vagues, coups de barre) en évacuant l’éventuel trop-plein d’air coincé dans l’intrado. Voilà pour la théorie, laquelle semble a priori plus adaptée aux monocoques "classiques". Plus lourds et plutôt lents au portant, ils naviguent fréquemment en poussée. Ce qui n’est pas le cas des multicoques, dont l’écoulement du spi est pratiquement toujours laminaire en raison de leur vitesse importante, et donc de leur angle de vent important. Raison pour laquelle le célèbre navigateur Yves Parlier travaille à une voile de portant à caissons… mais orientée à 90° de l’aile de notre Parasailor et plus adaptée à nos multicoques de croisière.
Cap au large. C’est bon, on a quelques milles d’eau libre à courir. Tout l’équipage prépare prestement la voile. Pour l’instant, elle est bien calée dans le cockpit avant de notre Lagoon d'essai. Sur chaque bord, deux bouts sont préparés. L’un fait office de bras, il passe dans une poulie frappée à l’extrémité d’une étrave. L’autre est une classique écoute. Elle se charge donc du réglage horizontal, c’est-à-dire de l’angle de la voile par rapport au vent. En fait, les quatre bouts ne servent pas en même temps, à l’image du spi symétrique d’un gros monocoque. Au vent, le bras est en tension, mais l’écoute reste molle. Sous le vent, l’écoute reste le point de réglage principal. Le bras fait office de barber. Très simple à intégrer, même pour un équipage peu familier des voiles de portant. D’autant qu’ici, il n'y a point de tangon ni besoin de bout-dehors. C’est le premier avantage du Parasailor : l’accastillage demandé est relativement dépouillé. Nous prenons un ris. Le but est de favoriser au maximum la portance de la voile d'avant. La chaussette est prestement remontée grâce au va-et-vient, à peine freinée par l’aile. Le spi n’est même pas complètement dégagé qu’il se gonfle déjà. Malgré l’inévitable surpoids de l’aile et de des sustentes – comparé à un spi classique, le ...

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