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Mouillage - Tout savoir sur la patte d'oie

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Les multicoques, en particulier les catamarans, utilisent des pattes d’oie depuis des décennies. On a principalement adopté ce système pour limiter l’évitage et soulager le travail du guindeau. Malheureusement, la plupart des pattes d’oie utilisées sur les multicoques ne permettent pas de profiter de l’un des avantages majeurs procurés par la présence d’une aussière entre la chaîne et le bateau, l’élasticité. Les pattes d’oie des multicoques ont, en effet, tendance à être trop courtes et d’un diamètre trop important. Or, lorsque vous souhaitez amortir un mouvement de rappel, l’élasticité est indispensable. La plupart du temps, elle est simplement obtenue grâce à une longue et mince aussière en nylon.


En grande croisière, un multicoque passe 90 % de son temps au mouillage – une bonne raison pour soigner tous les éléments qui la composent.

 

GARE À L’ÉVITAGE !

Au mouillage, les multicoques sont soumis à trois facteurs principaux : le fardage du bateau, les mouvements de lacet ou l’évitage, et enfin le tangage. De l’avis général, le fardage d’un bateau, et plus spécifiquement d’un catamaran, est un problème majeur. D’une certaine manière, c’est exact mais, de façon générale, si le vent est régulier, la tension causée par le fardage est parfaitement gérable avec une aussière de taille correcte et une ancre adaptée correctement mouillée sur des fonds de bonne tenue. Ce sont les déplacements du multicoque (ou de tout autre bateau) ou la malchance qui peut faire chasser une ancre – et non la tension régulière due au fardage. La plupart des ancres modernes de 15 kg résisteront à une traction constante de 2 000 kg, une tension peu susceptible d’être développée par un catamaran au mouillage, quel que soit le vent. Ce sont les efforts d’arrachement résultant des tensions et des mouvements latéraux qui en sont responsables, pas le fardage dans l’axe.

On résume souvent la qualité de sa ligne de mouillage à celle de l’ancre – ici une Spade. Mais la chaîne et la patte d’oie sont également essentielles !
Dans les deux seaux au premier plan, la chaîne de 75 m de 6 mm a remplacé la chaîne d’origine de 50 m de 8 mm visible dans les deux seaux orange à l’arrière-plan. Le Lightwave de Jonathan et Josephine économise ainsi de l’espace et du poids, mais au détriment de la caténaire.

 

LA CATÉNAIRE DE LA CHAÎNE DE MOUILLAGE

La raison pour laquelle l’évitage peut être vraiment catastrophique tient tout simplement au fait que le multicoque à l’ancre peut « naviguer », et que la vitesse qui en résulte crée des tensions sur le mouillage largement plus fortes que celles dues au fardage. Pendant les essais effectués avec une faible longueur de mouillage, nous avons mesuré des tensions d’arrachement de « seulement » 650 kg, chiffre certes impressionnant, mais l’ancre a tenu. Les tensions dues au clapot et la houle (provoquée par le vent ou le passage d’un bateau à moteur) s’ajoutent à celles créées par l’évitage. La ligne de mouillage n’est pas ...

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