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Martinique – Sainte-Lucie : croisière de rêve aux Antilles

Il y a quelques injustices qu'il convient de réparer. Souvent, la Martinique et Sainte-Lucie ne sont considérées par les navigateurs que comme une base de départ et/ou une escale obligatoire avant le grand saut vers les Grenadines. Mais ces deux îles ont beaucoup, beaucoup, beaucoup plus à offrir !

CARNET DE BORD

La Martinique, tout comme Sainte-Lucie, distante de moins d'une trentaine de milles – il y a exactement 22 milles entre le port du Marin et le mouillage de Rodney Bay – sont des destinations dont la majorité des navigateurs ne voient que les aéroports internationaux. Il faut dire que la Martinique est très facile d'accès aussi bien d'Europe que du continent nord-américain, et que le port du Marin est une base de départ idéale pour aller visiter les îles du sud de l'arc antillais. De nombreux loueurs y sont installés, proposant l'une des plus grandes concentrations de bateaux disponibles. C'est aussi très facile d'y faire un avitaillement conséquent avant de s'en aller pour une quinzaine de jours en nav, et c’est un spot réputé pour son plateau technique. Bref, l'escale idéale particulièrement bien située au centre de l'archipel des Caraïbes.

La plupart du temps, on ne voit de la Martinique que son aéroport et la marina du Marin, d'où la majorité des équipages partent à la nuit tombante en direction du sud, vers les magnifiques Grenadines... Oui mais voilà, en passant Ste-Anne, nous vous conseillons plutôt de partir vers l'est, pour découvrir la côte au vent de la Martinique, côte sauvage, discrète et pourtant si belle…

Si la côte sous le vent de la Martinique offre de magnifiques mouillages bien connus (de Ste-Anne aux Anses-d'Arlet, en passant par Anse Noire, la baie de Fort-de-France ou de St-Pierre), la côte au vent est, elle, méconnue, alors qu'on y trouve quelques-uns des plus beaux mouillages des Antilles, et surtout des mouillages absolument déserts et solitaires… Rares sont en effet ceux qui osent s'aventurer entre cayes et nasses pour profiter pleinement des magnifiques mouillages de la baie des Anglais, Petite Grenade, Ilet Chevalier ou la baie du Robert, sans compter la somptueuse Baignoire de Joséphine (à ne fréquenter que le soir, et surtout à fuir dès 10 heures du matin)… Un voyage de quatre jours à une semaine, unique, qui permet de naviguer aux Antilles sans s'épuiser à descendre (et surtout remonter) jusqu'aux Grenadines.

De son côté, Sainte-Lucie répond au joli surnom de "Joyau des Petites Antilles". Une appellation qui n'est sûrement pas usurpée, tant la beauté de ses paysages sauront vous séduire. Sauvage et luxuriante, l'île offre comme un voyage dans le temps, dans une ambiance parfois surannée, mais toujours agréable.

Ici, c'est surtout la côte sous le vent qui va vous intéresser, et vous pourrez en profiter pour naviguer en utilisant Rodney Bay comme base de départ et en étant tous les soirs au mouillage pour profiter à fond des restaurants de plage et du snorkeling. Rodney Bay est un excellent mouillage bien protégé, et offre aussi l'accès à une marina moderne et bien équipée, c'est aussi la porte d'entrée idéale pour partir à la découverte de l'intérieur des terres. The Pitons est l'autre mouillage à ne pas manquer à Sainte-Lucie. Facile à repérer, Petit Piton culmine à 750 m de haut, tandis que Gros Piton d'élève à 800 m, le mouillage de la petite ville de Soufrière permet en outre d'accéder au cratère du volcan éponyme, le seul au monde dans lequel vous aurez la chance de rouler en voiture. Un moment intense qu'il ne faut surtout pas manquer.

Mais l'idéal d'une belle croisière d'une semaine est de combiner ces deux destinations pour s'offrir le meilleur des deux îles sans avoir à s'imposer une longue navigation vers les Grenadines – surtout au retour, avec une navigation quasiment toujours au près. Un choix de croisière d'autant plus judicieux que les mouillages y sont souvent solitaires, calmes et particulièrement agréables, surtout hors saison. Car oui, naviguer aux Antilles en dehors du rush des mois d'hiver est aussi un choix malin. Les prix y sont plus doux, et la météo toujours très agréable…

MARTINIQUE PRATIQUE

S'y rendre :

Facile d'accès, aussi bien d'Europe que d'Amérique du Nord, la Martinique tout comme Sainte-Lucie ont chacune un aéroport international. La Martinique est située à une centaine de milles des Grenadines (80 milles pour Sainte-Lucie). Cela en fait la base de départ idéale vers le sud de l'arc antillais et les Grenadines.

Météo :

La mer des Caraïbes offre une zone de navigation merveilleuse et diversifiée. Les loueurs ne s'y sont pas trompés, et les bases de location y sont très nombreuses. Des îles Vierges aux Grenadines, le chapelet d'îles des Antilles propose de nombreuses destinations… La meilleure période pour en profiter s'étend de décembre à juin.

Formalités :

Passeport en cours de validité. Pas de soucis de santé à prévoir, si ce n'est quelques coups de soleil…

Langue officielle :

Français en Martinique, anglais dans les autres îles vers le sud...

Monnaie :

L'euro en Martinique, le dollar Caraïbe à Sainte-Lucie (1 euro = 2,87 dollars Caraïbe)

A ne pas manquer :

La côte au vent de la Martinique et la côte sous le vent de Sainte-Lucie. Les mouillages solitaires de la baie des Anglais et de Petite Grenade, ou la véritable carte postale des Salines ou de la Soufrière. La visite de l'intérieur des îles est un must à ne pas manquer !

Les loueurs sur place :

ACM Caraïbes - Autremer Concept - Dream Yacht Charter - Mermer Location -  Oceans Evasion - Punch Croisieres - Régis Guillemot Charter - Sail Paradise - Sunsail - The Moorings … 

 


ECHOS DES LOUEURS

Bons plans

Si vous souhaitez naviguer aux Antilles cet été, ne manquez pas d'aller faire un tour sur le site Internet de Dream Yacht Charter. Le loueur propose en effet des réductions intéressantes sur de nombreuses dates sur sa flotte – entre autres – de catamarans. Un exemple ? 21 % de remise sur un Lagoon 380, ou encore 23 % sur un Salina 48 en juillet ou août. Un bon plan à ne pas manquer !

A voir sur www.dreamyachtcharter.fr

Naviguer au paradis

Ancien shaper de funboard installé en Martinique pendant 20 ans, Jacky Péan a été l'un des précurseurs des croisières à thème funboard dans les Grenadines. Aujourd'hui, l'ancien shaper a créé "Sail Paradise" et propose trois bateaux à la location au départ de Martinique (Lagoon 450 et deux 380 flambant neufs).

En savoir plus : www.sail-paradise.fr

Apprentissage

Avant de partir louer un bateau, il y a souvent une légère angoisse, surtout concernant les manœuvres de port. Aujourd'hui, il existe un logiciel très bien conçu qui permet de s'entraîner "comme si vous y étiez". Et le plus incroyable, c'est que ça marche. La version spécifique aux catamarans est incroyable de réalité. On peut s'entraîner et se perfectionner sans risquer d'endommager sa coque ou de se prendre dans une aussière. Le top !

A voir sur www.blue-2.at 

Fin de gestion

Ça a été l'attraction du Salon du multicoque de La Grande Motte cette année. Le Lagoon 400 emmené par Kiriacoulis pour montrer dans quel état sort un bateau après une gestion de cinq années. Délicatement posé sur la plage, le bateau s'est ainsi offert sous un jour original, et a surtout démontré que les bateaux sortant de gestion sont en parfait état. Un bon point pour ceux qui cherchent une belle occasion, comme pour ceux qui souhaitent investir dans l'ingénieux système de gestion-location. Un moyen de s'offrir un bateau pour (beaucoup) moins cher…

En savoir plus : www.kiriacoulis-france.com


ITINERAIRE TYPE

Vous avez une semaine devant vous ? C'est un peu court pour descendre jusqu'aux Grenadines et en remonter au près. Il ne vous reste alors que la solution du one-way : vous laissez votre bateau aux Grenadines et rentrez de là-bas jusqu'à chez vous, où vous restez sur la Martinique et Sainte-Lucie pour profiter à fond des Antilles…

Jour 1

Après avoir pris possession de votre catamaran, suivi le briefing et réalisé votre avitaillement, il est temps de partir profiter des eaux chaudes des Antilles. Quitter la marina du Marin n'est pas toujours simple, et il faut bien suivre le chenal. Dès que vous avez passé la dernière bouée, vous voilà devant Sainte-Anne. Un premier stop s'impose pour se baigner et commencer à profiter du bateau ! C'est aussi un excellent spot pour passer la première nuit pour permettre aux organismes de s'adapter à la chaleur et au bateau. En face de vous, plusieurs restaurants vous tendent les bras. Pourquoi ne pas en profiter ? 

Jour 2

Selon la météo, vous voilà devant votre premier choix important : soit vous restez en Martinique pour l'instant, en choisissant de remonter vers le nord et de profiter de la côte sous le vent, soit vous optez pour l'aventure et partez découvrir la côte sous le vent. Autre option, partir directement vers Sainte-Lucie, que vous atteindrez en moins de 3 heures.

Mais l'appel de la côte au vent est le plus fort. Vous avez envie d'authenticité, de beauté sauvage et de mouillages solitaires, et… vous avez raison !

Après un petit déjeuner et une dernière baignade, il est temps de partir. De Sainte-Anne, on part vers l'Atlantique en laissant la mer des Caraïbes en découvrant la magnifique plage des Salines. Objectif, la baie des Anglais, un lieu absolument magnifique, complètement sauvage. A tribord, l'îlet Hardy est une réserve naturelle. Il est interdit d'y débarquer, et on mouille sur bouée pour ne pas abîmer les fonds… Magique !

Jour 3

En quittant notre abri de la baie des Anglais, la houle atlantique nous accueille pour nous emmener pour une jolie journée de navigation, avec quelques arrêts obligatoires dans des mouillages de rêve : Ilet Chevalier, Petite Grenade, et la destination du jour, la Baignoire de Joséphine. Un lieu vraiment exceptionnel, mais où il faut arriver assez tard et qu’il faut quitter avant 10 heures du matin pour éviter la présence joyeuse, mais bruyante, des day-charters. 

Jour 4

Lever tôt et départ rapide pour redescendre jusqu'à Sainte-Lucie, soit une belle et agréable navigation au portant le long des côtes martiniquaises. Un arrêt est conseillé à l'îlet Cabrits ou à la Table du Diable si l'état de la mer le permet, avant d'entamer la traversée du canal de Sainte-Lucie. En milieu d'après-midi, vous voilà à Rodney Bay, où il va falloir aller faire votre clearance. 

Jour 5

On profite bien du mouillage, ou on profite de la journée pour visiter l'intérieur de l'île. Ensuite, direction Soufrière Bay, mouillage distant de 16 milles. 

Jour 6

Une visite à terre du village et du volcan est recommandée. Ensuite, il est temps de remonter jusqu'à Rodney Bay pour la dernière nuit à bord. 

Jour 7

Lever tôt pour traverser le canal de Sainte-Lucie et retrouver la marina du Marin. En chemin, un dernier mouillage devant la plage des Salines permettra de faire parmi les plus belles photos de la croisière…

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