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Martinique : L’île aux fleurs mérite bien une semaine !

La Martinique officie très souvent comme base de départ pour des croisières vers l’archipel du sud des Petites Antilles. Et pourtant, cette île regorge de mouillages, de lagons et de (bonnes) surprises. Et en une semaine, il est possible d’en faire le tour en prenant le temps de la découverte.

Carnet de bord

Vous ne disposez que d’une semaine au départ de la Martinique ? Pour découvrir les Grenadines, c’est un peu court – beaucoup de milles à courir, moins de temps à terre et au mouillage – sans compter que vous devrez effectuer de nombreuses formalités de douane. Alors, si vous ne rêvez que de courtes et agréables navigations, de beaucoup de temps pour vous relaxer, visiter, pourquoi ne pas profiter pleinement de la Martinique, son rhum et son excellente gastronomie créole ? D’autant que c’est forcément là que vous prenez votre multicoque de location : la baie du Marin est maintenant le plus gros complexe nautique des Caraïbes. La marina compte 830 places à quai, plus de 100 sur corps-mort, et toutes les grandes enseignes internationales de la location y possèdent un bureau au sein de modernes infrastructures. Les loueurs locaux spécialisés sont présents également. Un centre commercial de 4500 m² abrite un panel d’offres de services comme l’avitaillement, une laverie, un centre médical. Plus de 70 professionnels du nautisme y sont représentés, autant dire qu’il y a l’embarras du choix concernant votre catamaran, du plus confortable au plus sportif, voire un trimaran ou de la location à la cabine. Côté navigation, l’île aux fleurs offre de multiples baies paradisiaques ; il est même possible d’accéder à de très beaux havres – pittoresques et authentiques – sur la côte atlantique. La Martinique est en effet une des rares îles des Petites Antilles protégée par une barrière de corail. Cette côte au vent offre un terrain de jeu peu fréquenté. Il convient juste d’être attentif aux conditions météo.

Itinéraire type

La Martinique mesure quatre-vingts kilomètres de long du nord au sud et trente-neuf kilomètres dans sa plus grande largeur. On peut donc en faire le tour facilement si les conditions météo restent maniables, car la côte au vent est exposée aux alizés. Attention également aux sargasses – ces algues venant d’Amérique du Sud, selon les périodes, obstruent les passes et compromettent leur accès. Si c’était le cas, la côte caribéenne et le sud remplissent aisément votre programme de navigation tropicale.

Jour 1

Si vous avez un skipper ou que vous atterrissez très tôt l'après-midi, vous pouvez quitter le ponton le soir même et passer votre première nuit à Sainte-Anne. C’est à juste une demi-heure de navigation du Marin. La ville est agréable et vous permet de compléter votre avitaillement avec du poisson frais. Le soir, des acras de morue sont servis dans les bars. 

Jour 2

Baie des Anglais, face à l’alizé. La prise de corps-mort est obligatoire. Très sauvage, cette baie est protégée par une barrière de corail classée réserve naturelle. Les paysages sont magnifiques et la nature très sauvage avec des plages bordées de cocotiers. Autre possibilité : la petite anse des Salines, plage de sable blanc paradisiaque par excellence.

Jour 3

Vous arrivez aux îlets du François et à la fameuse Baignoire de Joséphine. Dans le Havre du Robert, mouillez à l’abri de l’îlet Madame, habité par les iguanes, et l’îlet Chancel, où vous pourrez découvrir les ruines d’une ancienne briqueterie. Filez ensuite sur la baie aux Trésors, une nouvelle réserve naturelle à la pointe de la Caravelle, avant de mouiller pour la nuit dans le Havre de la Trinité.

Jour 4

Une grande navigation avec les alizés portants vous mènera sous le vent de l’île dans la mer des Caraïbes. En prime, un panorama sur la montagne Pelée. Premier arrêt à l’anse Turin, devant Saint-Pierre. Un stop est possible à l’anse Ceron, au nord-ouest au pied de la montagne. La plage de sable noir volcanique est très sauvage. Saint-Pierre est une ville passionnante à visiter, chargée d’histoire, avec les éruptions volcaniques qui l’ont durement frappée en 1902 et 1929.

Jour 5

Baie de Fort-de-France. Consacrez la matinée pour découvrir le marché couvert de la capitale. Traverser la baie en direction de la pointe des Trois-Ilets ne prend que 10 minutes, et plusieurs anses vous accueillent. Balade à cheval à l’anse à l’Ane, exploration de la mangrove en canoé au fond de la baie, ou visite du musée maritime. 

Jour 6

L’anse Noir et l’anse Dufour ; on peut y voir des tortues de mer. Découvrez ensuite l’anse d’Arlet, l’anse du bourg, Grande Anse et Petite Anse.  Depuis Petite Anse, vous pouvez faire une belle randonnée dans la forêt tropicale en gravissant le Morne Larcher. On monte en 1 heure et demie au sommet de cette colline, avec en prime une magnifique vue sur le rocher du Diamant et Sainte-Lucie, au loin.

Jour 7

Retour vers le Marin par le rocher du Diamant, qui était considéré comme un vaisseau par les Anglais. La plongée pour admirer la flore et la faune est toujours un moment inoubliable. Mouillage dans l’anse Marigot du Diamant avant de revenir à la base.  

La Martinique pratique

S’y rendre :

Depuis Paris, différentes compagnies desservent l’île, notamment Corsair, XL Airways, Air Caraïbes et Air France. Depuis Francfort, la desserte aérienne est assurée par la compagnie Condor. Depuis Montréal, Air Canada, Norwegian et Air Transat sont à destination de Fort-de-France. Les compagnies qui desservent la Martinique depuis les Etats-Unis sont Norwegian, American Airlines et Air France. Depuis l’Europe, les vols sur Fort-de-France atterrissent à partir de 15h00 et le transfert de l’aéroport du Lamentin à la Marina du Marin prend 45 minutes et environ 65 euros si vous prenez un taxi.

Quand :

Le climat est tropical, mais tempéré par les alizés. De mi-novembre à mi-avril, le climat est plutôt frais et sec, tandis que, de mi-juin à mi-novembre, il fait chaud, humide et pluvieux. Les températures de l'air et de la mer oscillent généralement tout au long de l'année entre 24° et 30°. La bonne saison pour naviguer aux Antilles est de novembre à juillet, les alizés étant plus faibles en fin de saison avec aussi des risques d’ondes tropicales. La saison cyclonique court du 1er juin au 30 novembre, avec un risque plus marqué en septembre.

Pratique

Accès : un passeport ou d'un titre d'identité en cours de validité sont demandés à l’entrée pour les citoyens de l’un des pays membres de l’espace économique européen et de la Suisse. Pour les autres nationalités, un visa est nécessaire – ou un titre de séjour en cours de validité délivré par l’un des pays de l’Union européenne.

Monnaie Locale : l’euro. Dans les restaurants et les supermarchés, les cartes bancaires sont acceptées pratiquement partout.

Langue : le français et le créole, mélange savoureux de vieux français, d’anglais, de dialectes africains et de quelques termes amérindiens.

Santé : aucune vaccination particulière n'est nécessaire.

 

Conditions de navigation :

La mer des Caraïbes est une zone de navigation attrayante grâce aux alizés – vents réguliers de secteurs nord-est à sud-est. Ils soufflent entre 20 et 30 nœuds de début janvier à fin avril et retombent peu à peu les mois d’été à 10/20 nœuds. Les navigations s’effectuent de préférence sous le vent des îles, la mer est plus agitée au vent et entre les îles. Prévoir d’arriver à destination dans l’après-midi, car les fonds sont jonchés de "cayes", têtes de corail affleurant qu’il est préférable d’aborder de jour et avec le soleil encore haut de manière à distinguer au mieux les fonds. Attention aux bouts traînant dans l’eau – nasses des pêcheurs. L'ensemble du système de balisage de la Caraïbe est conforme à la Zone "B" (Etats-Unis), et se trouve donc inversé par rapport à celui de la Zone "A" (Europe).

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