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De la course à la croisière : ces innovations qui changent sur notre catamaran

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Il est difficile de dissocier les fantastiques épopées de la course au large et la formidable évolution des multicoques de croisière depuis 1960. On est même tenté de dire que le catamaran est totalement issu de la course. Tout commence en Angleterre, où les frères Prout, après avoir mis au point un des premiers catamarans de sport, le "Shearwater", précurseur des premiers multis de course océanique, construisent le "Snowgoose", un catamaran habitable de 37’ qui deviendra le premier multicoque de grande série et sera produit à plus de 500 exemplaires en 40 ans de carrière. Au début de la décennie 80, alors que la production de catamarans n'existe quasiment pas, Jean-François Fountaine, après avoir construit Charente-Maritime avec une bande de passionnés rochelais, se sert de ce trampoline, et lance, en 1983, son premier catamaran de série, le "Louisiane 37". On connaît la suite. En 1984, c’est le département compétition de Jeanneau JTA (Jeanneau Techniques Avancées) qui, après avoir construit Pierre 1er pour Florence Arthaud et les Fleury Michon, crée Lagoon. Une première gamme de catamarans hauturiers de 37’ à 67’ voit le jour à partir de 1987. Là aussi, on connaît la suite. C’est au tour de Philippe Jeantot qui, après avoir fait une tentative avec le catamaran Crédit Agricole II, remporte deux fois le Boc Challenge, et fait construire un catamaran pour que sa famille le suive aux escales. Il lance sa marque "Jeantot Marine", avec un premier modèle, le "Privilège". Ce lien unique entre la course et les catamarans de croisière est régi par un principe fort : naviguer plus vite, plus facilement, en confort et en sécurité, qui n’aura de cesse d’évoluer jusqu’à nos jours, et c'est loin d'être fini.

Des évolutions génériques

Avec des navigations très longues et très contraignantes, la course au large a constitué un formidable laboratoire pour tout le matériel embarqué à bord. Si les innovations proviennent des progrès techniques offerts par la technologie, elles sont quasiment toujours le fruit de la réflexion des coureurs, et leur mise au point revient incontestablement au monde de la compétition. Ainsi, les logiciels de navigation ont été développés pour et avec les coureurs. Qui parmi nous aujourd'hui imaginerait partir en croisière sans l'une de ces merveilles d'électronique ? La mise au point et la miniaturisation, là encore dues aux coureurs – on se souvient de l’absence de table à cartes sur Foncia de Michel Desjoyaux au départ du Vendée Globe 2008 – permettent un gain de place très apprécié en croisière.

Les hydrogénérateurs sont eux aussi passés par la case régate avant de commencer à équiper les tableaux arrière de nos bateaux de grande croisière.

Et que dire des régates en solitaire ou en double ? L'évolution des plans de pont et de l'accastillage nécessaire pour faire marcher correctement ces bêtes de course a elle aussi largement simplifié nos vies en grande croisière, qui rime forcément avec équipage réduit. Nous avons ...

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