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ELCANO Challenge - Jimmy Cornell jette l’éponge … mais repartira dans un an !

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Qui : Jimmy Cornell et son équipage
Où : Tenerife, Canaries
Multicoque : Outremer 4X prototype
www.cornellsailing.com


« Ma décision d’abandonner l’Elcano Challenge a surpris beaucoup de ceux qui ont suivi mon voyage, et je tiens à m’excuser auprès de vous tous pour la déception que cela a pu causer. Après ma brève (…) annonce, je vous dois d’expliquer en détail les raisons de ma décision. (…) Ce que cette traversée a montré, c’est que, malgré tous nos efforts pour économiser l’énergie, nous n’avons pas pu régénérer suffisamment d’électricité pour couvrir la consommation et recharger les batteries. Nous avons réalisé que, si nous ne réduisions pas la consommation globale, les batteries pourraient être complètement épuisées. Pour éviter une telle situation, nous n’avons pas utilisé plusieurs jours les treuils électriques, nous avons évité d’utiliser la cuisinière électrique gourmande en énergie, et à la place, nous avons cuit ou réchauffé certains de nos repas dans une cuisinière solaire. Nous avons réduit la consommation personnelle au minimum absolu, nous n’avons pas fait bouillir de l’eau, n’avons pas bu de boissons chaudes, nous avons éteint les deux réfrigérateurs et avons eu des aliments froids ou tout ce que nous avons réussi à faire cuire dans notre cuisinière solaire. (…) La seule conclusion que je pouvais tirer était que, dans sa forme actuelle, le système de régénération, et implicitement tout le concept, ne fonctionnait pas. (…) Pour être honnête envers Outremer, je dois signaler que le PDG Xavier Demarest, le directeur général Stéphane Grimault et le chef du bureau d’études Stéphane Renard m’ont tous conseillé d’avoir un groupe électrogène, ne serait-ce que pour être utilisé en cas d’urgence. Mais j’ai refusé, car cela aurait été contradictoire avec le concept même d’un voilier zéro émission. (…) Si nous décidions de poursuivre notre voyage le long de la route proposée, nous arrêter occasionnellement pour recharger complètement les batteries nous paraissait incontournable. Une fois que nous aurons passé les îles du CapVert, l’endroit le plus proche pour faire un tel arrêt serait à plus de 1 500 miles de là, avec l’équateur et le Pot au Noir sur la route. La perspective d’être forcé de s’arrêter au Brésil, où la situation Covid est totalement incontrôlable, était un autre risque que je n’étais pas prêt à prendre. J’avais déjà décidé de passer l’hiver aux Canaries lorsque j’ai vu les dernières prévisions et la possibilité de trois jours de vents du sud. C’était une tentation à laquelle il était impossible de résister. Nous sommes repartis immédiatement. »

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